Musée des canaris Blason

14 février 2018

Savinaud a eu une peur bleue

LE JOUR OÙ...

Quand ils embarquent, à l’aéroport de Nantes, en direction du Danemark, le 15 septembre 1997, pour y disputer le 32e de finale aller de la Coupe de l’UEFA, les Nantais partent relativement confiants. Tous, sauf un : Nicolas Savinaud qui déteste l'avion et qui vit, ce jour-là, un vrai cauchemar.

Quand le petit porteur de cinquante places, qui conduit les joueurs, le staff, les dirigeants et quelques suiveurs à Aarhus, amorce sa descente, le pilote fait savoir qu'un voyant du tableau de bord ne répond pas. Légère panique à bord.

Quelques instants après, il avoue même qu'il ignore si le train d'atterrissage sera en mesure de sortir. La tension commence à monter d’un cran au sein de la délégation. L'avion effectue alors quelques tours dans le ciel pour vider le kérosène restant dans le réservoir. Il pourrait en effet s'enflammer en cas d'arrivée sur le ventre.

L’équipage demande expressément aux passagers de se courber, de mettre la tête dans les genoux, pour un atterrissage d'urgence. Le visage de Savinaud, d’abord blême, passe rapidement à un curieux mélange vert-jaune, tandis que son voisin, Stéphane Lièvre, rigole comme un bossu.

Plus de peur que de mal, heureusement : il ne s’agit que d’une panne du voyant d'allumage ! Tout danger est écarté. Remis de ses émotions, Savinaud conservera néanmoins, comme tous ses coéquipiers, un souvenir amer de la double confrontation contre Aarhus, la modeste équipe danoise. Après le 2-2 (buts de Gourvennec et N’Diaye) obtenu à l’extérieur, Nantes tombe en effet de haut, quinze jours plus tard à la Beaujoire, où le gardien adverse se révèle imbattable. Or, non seulement il stoppe tous les tirs nantais, mais, de son côté, l’attaque danoise marque l’unique but de la rencontre, qui a valeur de qualification…


UN JOUR, UNE DECLARATION

Robert Budzynski
« En 1966, alors qu’on est champions de France pour la seconde année consécutive, Bordeaux vient nous piquer Jacky Simon. Sans vouloir être péjoratif, on l’a remplacé par Gérard Georgin, excellent buteur de CFA par ailleurs, mais de CFA seulement... Et dire qu’on partait disputer la Coupe d’Europe ! »
Octobre 2005


LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier