Musée des canaris Blason

19 mars 2018

Nantes a perdu sa boussole

LE JOUR OÙ...

Au fil de ses succès nationaux, Nantes s’est forgé une expérience internationale appréciable, participant même à une demi-finale, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Mais le club n’a pas suivi le mouvement financier des années 80 qui aspire les meilleurs joueurs vers l’endroit où l’argent se ramasse à la pelle. Il a donc perdu tous ses cadres reconnus ou à venir.

En plus, il n’a pas de chance et, le 17 septembre 1986, pour affronter Torino au premier tour aller de la Coupe de l’UEFA, il déplore les blessures d'Amisse et de Garande et la suspension de Der Zakarian. C’est beaucoup trop.

Il doit aligner une équipe expérimentale, donc inexpérimentée, face à une équipe italienne en forme, représentante d’un football qui a été trois fois champion du monde et qui grince des dents chaque fois que la compétition l’appelle. Le FC Nantes se créé bien quelques occasions durant la première demi-heure mais, à la 39e minute, l'expulsion de Bracigliano change la donne. A dix contre onze, désorganisés, sans boussole pour avancer, victimes de surcroît de la blessure de Le Roux (fracture à un pied), les Nantais explosent en deuxième mi-temps et encaissent quatre buts par Conti, Beruatto et Kieft, deux fois.

Livré à lui-même, Jean-Paul Bertrand-Demanes fulmine : « C’est incroyable. Avec un joueur en moins, on ne se découvre pas. On joue un 0-0 en espérant gagner à Turin sur un contre. Et maintenant, avec ce score, on a l’air de quoi ? »

Au retour, avec Amisse et une défense centrale inédite Deschamps-Desailly, Nantes réalisera un bon match nul (1-1), synonyme toutefois d’élimination. La vie d’un club en Coupe d’Europe se décide parfois sur un match, les Nantais l’apprennent à leurs dépens...


UN JOUR, UNE DECLARATION

Louis Fonteneau
« Cette victoire contre Auxerre en finale de la Coupe de France, je n'y croyais plus du tout à la fin du temps réglementaire. Je voyais que les gars jouaient avec la trouille au ventre et je pensais qu’ils n’y arriveraient pas... »
Juillet 1979


LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier