Musée des canaris Blason

24 février 2018

Blanchet a mis les Verts à genoux

LE JOUR OÙ...

La vengeance, dit-on, est un plat qui se mange froid. A peine un an après avoir connu une déroute en finale de la Coupe de France face à Saint-Etienne (5-0), Nantes prend une revanche contre son « meilleur ennemi », le 26 juin 1971, en lui jouant un bien mauvais tour lors de la dernière journée de championnat.

Si, comme souvent, le spectacle entre les deux derniers champions de France (1965, 1966 pour les Jaunes ; 1967, 1968, 1969, 1970 pour les Verts) est passionnant et vivant, il tourne nettement à l’avantage des Nantais.

Déjà vainqueurs à l’aller (3-2, buts d’Audiger et Gondet 2), ils confirment leur supériorité à Marcel Saupin devant 24 249 spectateurs. Durkovic qui, pour son dernier match sous le maillot vert, porte le brassard de capitaine, a beau se battre comme un chiffonnier, ce ne sera pas suffisant pour sauver Saint-Etienne de la défaite (2-1).

Car, face à lui, un certain Bernard Blanchet sort le grand jeu, ce qui n’est pas pour surprendre le public qui l'a vu étincelant depuis plusieurs mois. Celui qu'on surnomme « Blaouette » pour sa vivacité et ses dribbles frétillants, démontre qu'il est le meilleur ailier droit du moment. Ses changements de pied donnent le tournis à Farison, ses démarrages et ses courses vers l'intérieur, en position d'avant-centre, dans le dos de l'arrière gauche, trouent à tout coup le système défensif stéphanois.

C'est d'ailleurs sur deux de ses percées que Blanchet provoque la victoire nantaise. Elle coupe définitivement la route du titre à un Saint-Etienne à bout de souffle et donne du baume au cœur à tous ceux que la défaite à Colombes, le 30 mai 1970, est restée en travers de la gorge.


UN JOUR, UNE DECLARATION

Eric Pécout
« J’ai connu le club à une époque où il y avait un président de la vieille école et où chacun restait à sa place. Ensuite, il a été racheté et des personnes extérieures sont arrivées, avec une autre logique de fonctionnement. C’est une évolution normale, mais sans doute que l’amalgame ne s’est pas fait...  »
Mai 2005


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