Musée des canaris Blason

10 mars 2018

Burruchaga a dit banco

LE JOUR OÙ...

Chaque année, les dirigeants du FC Nantes se rendent en Argentine pour y effectuer leurs « emplettes ». Angel Marcos, Hugo Bargas, Hugo Curioni, Victor Ramos, Enzo Trossero, Victor Trossero représentent autant de « prises » pour une direction technique qui lorgne avec insistance sur l’Amérique du Sud.

Et qui a tout lieu de se réjouir de l’efficacité de cet axe franco-argentin. Depuis 1982, régulièrement, Robert Budzynski frappe à la porte du grand club d’Independiente afin d’obtenir le transfert de Jorge Burruchaga dont on lui a dit le plus grand bien. Mais le club basé à Avellaneda, dans la province de Buenos Aires, a un objectif en tête : remporter la Libertadores qu’il ne pense pas pouvoir gagner sans le concours de son milieu de terrain vedette.

En 1984, lors d’une tournée du club en Europe, entre la Suisse, la Belgique et l’Allemagne, les dirigeants de Nantes reviennent à la charge, avec un soutien interne non négligeable en la personne d’Enzo Trossero qui avait porté les couleurs nantaises entre 1979 et 1981. Mais la réponse demeure ferme : c’est non !

L’année suivante, enfin, Burruchaga, qui a la « bougeotte », demande conseil à Carlos Bilardo, le sélectionneur de l’Argentine, lequel lui réplique : « La Coupe du monde est dans un an, le football français est différent et difficile, attention à ne pas perdre ta place en sélection… » Le genre de phrase qui fait réfléchir plutôt deux fois qu’une.

Burruchaga réunit alors sa famille et, au terme de longues discussions, il décide de faire plier son club et d’accepter la proposition du FC Nantes. Il n’aura pas à le regretter : non seulement il s’adaptera merveilleusement bien en France mais encore deviendra-t-il champion du monde en 1986 !


UN JOUR, UNE DECLARATION

José Touré
« C'est crampons aux pieds que tu gagnes le droit de l'ouvrir à la cantine ou dans les couloirs du dortoir. Parfois je faisais la gueule pour une connerie. Et chez moi, faire la gueule, ça ne durait pas une heure : je pouvais rester une semaine sans parler à personne... »
Février 2000


LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier