Musée des canaris Blason

13 avril 2018

Suaudeau a sorti Vulic

LE JOUR OÙ...

Le 20 mars 1993, c’est la fête des grands jours au stade de la Beaujoire où 37 494 spectateurs (record de la saison) garnissent des tribunes bruyantes et colorées. Il faut dire que l’affiche vaut le détour : l’Olympique de Marseille, sacré champion de France les quatre dernières saisons, en course pour la conquête d’une nouvelle couronne, vient défier une équipe rajeunie, reprise en mains depuis quelques mois par Jean-Claude Suaudeau.

La jeune classe nantaise (Pedros, Loko, Makelele, Karembeu, Ouedec...) a décroché le titre de champion d'automne à la surprise générale mais, en cette veille de printemps, les Canaris, quelque peu essoufflés par un parcours remarquable mais éprouvant, ne sont plus concernés par un titre de champion que se disputent désormais les seuls OM et PSG.

Plus puissante et plus expérimentée, la machine olympienne, où figurent notamment les anciens Nantais Desailly, Deschamps et Eydelie, effectue un véritable travail de sape en première période face à une défense nantaise parfois étrangement amorphe. Rien à voir avec le match aller lorsque Nantes, grâce à un but de N’Doram, l’avait emporté au stade Vélodrome.
A la mi-temps, furieux de la production de certains de ses joueurs, Suaudeau prend la décision de sortir Zoran Vulic dont le comportement lui paraît suspect. Dans les travées, circule une rumeur nauséabonde laissant entendre que le libéro croate pourrait avoir été contacté afin de lever le pied, aucun élément concret ne venant toutefois conforter ce soupçon.

Quoiqu’il en soit, l’OM l’emporte en deuxième mi-temps grâce à deux buts de Boksic, l’affaire VA-OM éclatera quelques semaines plus tard et Vulic, « en accord avec le club », quittera Nantes un an avant le terme de son contrat...


UN JOUR, UNE DECLARATION

Jean-Paul Bertrand-Demanes
« Suaudeau m’a engueulé plusieurs fois parce que je potassais mes bouquins de stats financières à quelques heures d’un match. Quand il rentrait dans ma chambre pour me parler parce que j’étais capitaine, il trouvait que je ne n’étais pas assez concentré sur l’essentiel. Or, moi, à 15 heures, je me détendais... »
Septembre 2014


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