Musée des canaris Blason

14 mars 2018

Amisse a inscrit son premier but

LE JOUR OÙ...

En ce dimanche matin 27 janvier 1974, sous un ciel bleu et un soleil éclatant, Loïc Amisse quitte détendu le domicile familial pour se rendre au rendez-vous fixé à 9h30 avec l'équipe de Division III qui affronte Challans en lever de rideau de Nantes-Saint- Etienne.

Challans, mal classé, s'annonce comme un adversaire délicat mais Loïc, comme tous ses camarades, pense au moins autant à son match qu'à celui des pros auquel il compte bien assister après avoir pris sa douche en quatrième vitesse.
Voir les Verts de visu, voilà une chance qu’il ne veut pas rater ! En arrivant au rendez-vous, il se retrouve nez à nez avec José Arribas qui, ayant appris que Bernard Blanchet, avec 40 de fièvre, serait indisponible, est venu logiquement piocher dans l'équipe réserve l'attaquant dont il a besoin.

Le choix se résume entre l'ailier droit Denis Mérigot et l'ailier gauche Loïc Amisse. Tout le monde mise sur Mérigot, remplaçant naturel au poste d’ailier droit. Mais l’entraîneur nantais en décide autrement : Amisse portera le numéro 11, Eric Maas passant pour sa part à l'aile droite.

Pour Amisse, il s'agit d'une deuxième expérience avec les pros, la première, contre Nîmes, le 12 septembre 1973, s'étant soldée par une défaite (0-2) et par une prestation très moyenne de sa part. Cette fois, heureusement, le trac l’a quitté : Amisse cause même mille tourments à son adversaire stéphanois Christian Lopez. Il le prend fréquemment de vitesse, le dribble, crochète, donne des balles au millimètre avec beaucoup de clairvoyance et surtout inscrit le capital second but nantais, moins de deux minutes après l'égalisation de Piazza.

Finalement vainqueur (3-1) de Saint-Etienne, Nantes se découvre une nouvelle petite étoile en la personne d’Amisse lequel porte la « marque » de Guelzo Zaetta, qui lui a permis de faire toutes ses classes depuis les minimes dans les rangs nantais avant d’être lancé dans le grand bain.


UN JOUR, UNE DECLARATION

Bernard Blanchet
« J’appréciais quand José Arribas confiait à quelques-uns d'entre nous une séance d’entraînement par semaine avec les jeunes des environs. Quel bonheur ! »
Septembre 2001


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